« Dégoûtés ». Le sentiment exprimé par les représentants de la CGT de Cougnaud est unanime. Ces derniers ont toujours la gueule de bois. L'annonce, la semaine dernière, de la suppression de 98 postes sur le site d'Aizenay est passée par là.

 

Erreurs du groupe

« On tape encore sur la tête des salariés, s'indigne Thony Goujon, délégué syndical CGT à Cougnaud. Ce serait la loi du marché encore... Mais là, ce sont des erreurs stratégiques commises par le groupe Lapeyre/Saint-Gobain. » Dont Cougnaud est une filiale.

Parmi les raisons invoquées, la CGT met en cause l'arrêt des produits d'appel bas de gamme, « essentiels en période de crise », l'échec de la relance de l'aluminium, ou encore des prix de vente inférieurs à ceux du marché.

Pour Thony Goujon, « la responsabilité vient d'en haut, pas que de Cougnaud ». Résultat, le directeur du site, Fabrice Balix, est presque épargné par le syndicat. « Je pense qu'il fait son possible pour améliorer la situation, estime Stéphane Lair, délégué syndiqué du personnel. Nous ne sommes pas en colère contre lui. »

 

Table ronde le 22 octobre

 

D'ici le prochain comité d'entreprise, courant novembre, qui précisera les conditions de départ, une question est sur les lèvres des 536 salariés : « Qui va être choisi ? » Pour partir. « Beaucoup aimeraient savoir, témoigne Stéphane Lair. C'est long d'attendre. »

En attendant, l'Union départementale de la CGT apporte son soutien. L'organisation espère réunir préfet, élus, patrons et salariés lors d'une table ronde, le 22 octobre.

Il y serait question de Cougnaud, et d'autres dossiers « chauds », tel que la Samro. Nicolas Rouger, le secrétaire général se dit « très très inquiet », mais estime que « les salariés ont leur mot à dire devant ces licenciements injustifiés ».

 

ouest-france.fr

Jeudi 20 septembre 2012